top of page

Le drame de Furiani

Pouvant accueillir 9 500 personnes, la tribune nord du stade Armand-Cesari a été construite spécialement pour la demi-finale face à l'OM.                                         (Modélisation 3D : RMC Découverte)

Bastia-Marseille, demi-finale de Coupe de France. Après sa qualification face à Nancy, le club corse s’apprête à vivre un grand match de son histoire. Face à l’engouement et à la demande populaire, les 6 500 places du stade Armand-Cesari sont insuffisantes. Les dirigeants du Sporting Club de Bastia sont bien conscients de cette difficulté. Et de la manne financière exploitable. Dès l’annonce du tirage face au club phocéen, ils décident de faire tomber la tribune Claude Papi, disposant seulement d’une capacité de 600 places. Celle-ci sera détruite dans la nuit du 24 avril 1992, sans aucune autorisation. À sa place, l’entreprise Sud-Tribunes et son ingénieur Jean-Marie Boimont vont ériger une tribune provisoire de 80 mètres de long et de 17 mètres de haut pouvant accueillir 9 500 personnes. Au total, la capacité du stade sera quasiment triplée avec plus de 18 000 spectateurs.

Bâtir une tribune provisoire de près de 10 000 places en seulement quelques jours. Un défi dément pris par les dirigeants corses et l’entreprise Sud-Tribunes. Les travaux débutent donc le 28 avril 1992, soit huit jours avant l’affiche tant attendue. Preuve du laps de temps très réduit, les dernières finitions de cette tribune nord ne seront effectuées que quelques heures avant le début du match. S’étant réunie à quatre reprises mais avec des participants différents, la commission de sécurité changera plusieurs fois d’avis quant à la sûreté de la tribune. Quelques heures avant le coup d’envoi, aucun avis définitif ne sera pris. La question sera même laissée de côté.

Les tubes soutenant l'échafaudage étaient posées sur des empilements de briques et de pièces en bois.                                                                                                                                              (© RMC Découverte)

L’euphorie des supporters prime et les portes du stade sont ouvertes plus tôt que prévu. L’ambiance est électrique et les drapeaux bleus et blancs s’agitent. À moins d’une heure du coup d’envoi, les premiers signes d’inquiétude refont surface. Le speaker du stade demande alors aux supporters de « ne pas taper sur la partie en fer pour des raisons de sécurité ». Mais ceux-ci tapent deux fois plus fort… Et à 20h20, le drame intervient. La partie haute de la tribune nord s'effondre en moins de trois secondes. Près de 3 000 spectateurs tombent dans le vide.

La tribune nord s'est effondrée à 20h20, soit dix minutes avant le coup d'envoi de la rencontre.

                                                                                                                                                         (© RMC Découverte)

Les premiers secours ont été prodigués sur la pelouse du stade Armand-Cesari. Celle-ci aura également servi de surface d'atterrissage pour les hélicoptères.                                   (© RMC Découverte)

Très vite, le stade Armand-Cesari se transforme en hôpital de fortune. Les premiers soins sont effectués sur la pelouse où les spectateurs et joueurs s'improvisent également secouristes. Mais les ambulances ne peuvent faire de va-et-vient avec l'hôpital : la seule route menant au stade est complètement saturée. À 21h40, le premier hélicoptère se pose sur la pelouse pour évacuer les personnes les plus touchées. Le nombre de blessés ne cesse d'augmenter, c'est le retour à la réalité. Le bilan définitif fera état de 18 morts et 2 357 blessés. Parmi eux, Paul Calassi et Karine Grimaldi.

Furiani   05/05/92

 Une plaie encore ouverte

La capacité du stade quasiment triplée

Une tribune construite à la hâte

Un stade chauffé à blanc

18 morts,

2 357 blessés

Les échafaudages de la tribune nord

Les échafaudages de la tribune nord

Des spectateurs pris au piège

Des spectateurs pris au piège

Après la panique, l'évacuation

Après la panique, l'évacuation

La détresse se lit sur les visages

La détresse se lit sur les visages

Le stade se transforme en hôpital

Le stade se transforme en hôpital

Le stade se transforme en hôpital

Le stade se transforme en hôpital

Quelques heures après le drame

Quelques heures après le drame

L'aperçu des dégâts

L'aperçu des dégâts

L'aperçu des dégâts

L'aperçu des dégâts

L'aperçu des dégâts

L'aperçu des dégâts

En images

© 2014 par Antoine Giannini & Pierre Marsal

bottom of page